Propédeutique & Covid-19

La propédeutique et la Covid 19

La crainte d’une contamination à la Covid 19 a affecté le séminaire Saint Luc.

En effet, moins d’un mois après la rentrée, les propédeutes ont été considérés comme « cas contacts » pour avoir été en cours une heure avec une personne (masquée) qui se révéla atteinte du Covid.

Suite à cela, nous nous sommes fait tester et le résultat de l’un d’entre nous fut positif. Par conséquent, le supposé malade fut mis à l’isolement et tout le séminaire fut strictement confiné : interdiction de sortir (donc plus d’insertion paroissiale le dimanche, ni de service charité à Marseille le lundi, ni de sortie libre le mercredi après-midi), masque obligatoire hors de nos chambres, repas pris par cycles, réduction au minimum des employés travaillant sur place, etc.

Sept jours après ces premiers résultats, tous les résidents du séminaire ont été testés et se sont tous révélés négatifs, ce qui nous permis de reprendre une vie normale à l’intérieur, tout en maintenant la clôture vis-à-vis de l’extérieur.

Ainsi, la fête de la Saint Luc, patron du séminaire, s’est déroulée en comité restreint : les propédeutes, les séminaristes et les pères du séminaire, sous la présidence de Monseigneur Dufour, archevêque du diocèse d’Aix et Arles. Néanmoins, ce fut une belle journée, marquée par une détente joyeuse et conviviale (ping-pong, volley, pétanque, cocktail, repas de fête) entrecoupée de temps forts spirituels (chapelet en procession à la Vierge, messe et vêpres solennelles).

Pour la semaine de vacance de la Toussaint, nous sommes retournés dans nos diocèses respectifs.

Cependant, l’annonce présidentielle du re-confinement, nous a conduits à devoir rentrer prématurément au séminaire, dès dimanche, après la messe de la Toussaint. Aussi, à notre arrivée, nous avons dû subir à nouveau le protocole de confinement strict en attendant les résultats des tests effectués dès le lundi… Heureusement, une fois encore, tous les résultats se sont avérés négatifs, ce qui nous a permis de revenir à un protocole plus souple. Toutefois, à la différence de ce qui s’était fait au mois d’octobre, les séminaristes de deuxième cycle (dit de théologie) se sont installés dans une autre « maison ».

Au quotidien, le confinement a quelque peu changé nos habitudes…

Ainsi, pour pallier le manque de personnel, des équipes de service ont été mise en place (pour dresser le couvert et assurer le service de table, pour faire la vaisselle, etc).

De même, pour le plus grand plaisir de nos papilles, les repas des samedi et dimanche soirs furent confectionnés par des volontaires propédeutes et/ou séminaristes qui démontrèrent l’étendue de leurs talents culinaires (salade de chèvre chaud, taboulé libanais, bœuf loklak, pâtes thaï, fricassé de volaille, lasagnes revisités, crêpes Suzette, fondants au chocolat et beurre salé, petits sablés et compote, etc).

Concernant les cours, ceux donnés par les pères du séminaire ont continué à être assurés en présentiel tandis que ceux dispensés par des professeurs extérieurs ont été suivis en distanciel grâce aux installations en salle du Chêne de Mambré par notre ministre de l’éducation : Pierre.

Quant aux cours de solfège et de chant, c’est Paul qui fit office de « professeur » pour les propés.

Aussi, nos activités à l’extérieur du séminaire n’étant plus possibles, diverses autres activités furent organisées.

Ainsi, notre ministre de la transition écologique, Cyriac, nous conduisit, avec le concours de deux séminaristes, à la construction du « poulailler de la Vierge » en forme de chapelle. Il lança également un atelier d’improvisation et de théâtre, ce qui fut l’occasion de franches rigolades.

De même, notre ministre des sports, Hadrien, de concert avec celui des séminaristes, conduisit les compétitions (notamment de football, propédeutes contre séminaristes) dans la cour du séminaire et le recteur permit l’installation d’un terrain de badminton (où l’art de la gouaille et du bon mot comptent plus que le jeu du volant).

D’autre part, certains profitèrent de leur temps libre pour apprendre par cœur des chapitres de l’évangile selon Saint Marc, d’autres pour apprendre de nouvelles langues (arabe, hébreux, anglais), pour rattraper leur retard de lectio (lecture de la Bible) ou encore pour lire d’autres œuvres édifiantes.

Enfin, ce fut également l’occasion de soirées communautaires de jeu ou de cinéphilie.

Cyril

Propédeute de Toulouse – Reporter amateur